Iruya… ou l’impression d’arriver au bout du monde!
Cette petite bourgade authentique se situe sur la route entre Jujuy et La Quiaca dans le Nord Ouest argentin, proche de la frontière bolivienne. Le moins que l’on puisse dire c’est que sa visite se mérite car l’accès en voiture est toute une aventure.
« Après la maison rouge, tournez à droite et après.. ne vous écartez pas du chemin! » , nous indique un autochtone de la région, rencontré sur le bord de la route.
Au loin, une route sinueuse s’enfonce dans la vallée, jusqu’à disparaître à travers les montagnes. Sans aucun doute, le trajet s’annonce épique, sur ce point là, nous ne seront pas déçus.
Le niveau d’essence au maximum, nous roulons en direction d’Iruya avec l’excitation palpable d’évoluer vers une destination si reculée.
Durant 3 heures nous enchaînons les virages poussiéreux au milieu de paysages colorés presque lunaires, d’une intense aridité. Nous restons sans voix devant la beauté de cette nature incroyable restée intacte de toute empreinte humaine. Après avoir passé quelques hameaux, une dizaine de rivière et salué les ânes bordant la route, nous avons l’immense plaisir de voir pointer le clocher de l’église Nuestra Señora del Rosario comme accrochée à la montagne, signe que nous arrivons à destination.
Niché à 2780 mètres d’altitude, Iruya est un village andin typique avec des ruelles très étroites, en pente et soigneusement empierrées. Escortées par les enfants sortant de l’école, nous montons la rue principale San Martin jusqu’au point culminant du village, mirador duquel nous avons un point de vue spectaculaire sur les montagnes et la vallée fertile.
Mais de quoi peuvent bien vivre les habitants et pourquoi s’être installé loin de tout? Un seul Leitmotiv : l’agriculture très florissante dans cette région. Depuis le village, plusieurs ballades s’offrent à nous sur un ou plusieurs jours et nous immergeant encore plus dans la culture locale.
Ici, les villages se rejoignent à pied, il n’ y a pas de routes asphaltées pour le plus grand bonheur des amoureux de la randonnée. Nous rencontrons deux communautés indigènes et apprécions leur quotidien en partageant leurs coutumes, leurs taches domestiques et leurs repas.
Une escale à Iruya est une expérience humaine à elle seule, qui mérite qu’on s’y attarde le temps d’une journée ou plus si affinité.
